En 2014, nous lancions notre nouveau projet au Sénégal, en collaboration avec notre partenaire, Solidagro. L’objectif : améliorer l’accès à l’hygiène et à l’eau potable dans 20 villages de la région de Fatick. Début 2014, la situation sanitaire était en effet catastrophique. En raison des conditions d’hygiène déplorables, l’eau potable était souvent contaminée et véhiculait des maladies pouvant être mortelles chez les enfants.
Des habitants à former et à sensibiliser
Les puits d’eau potable sont mal isolés et sont entourés de troupeaux de bétail. Quant aux toilettes, elles sont rudimentaires. Par conséquent, même s’il existe des puits en suffisance, les mauvaises conditions d’hygiène font que l’eau potable est la plupart du temps contaminée. Si la pauvreté n’est pas étrangère au problème, le manque de connaissances dans les villages empêche également ses habitants de le résoudre. Il est donc crucial de former la population et de la sensibiliser quant à l’importance de l’hygiène.
1e étape : des animations pour une prise de conscience
C’est pourquoi diverses animations ont été organisées début 2014. Les animateurs des partenaires locaux, WAAME et AJE, ont élaboré, en collaboration avec Solidagro, une série de dessins sur le thème de l’eau et de l’assainissement. Basés sur des situations de la vie quotidienne au village, ces dessins vont par paire. Le premier illustre la façon dont l’eau ou la nourriture est contaminée, et le second la manière de mettre un terme à cette contamination. Les habitations, le paysage et l’infrastructure rappellent le plus fidèlement possible la réalité. Les détails visuels aident ainsi de nombreux villageois à comprendre cette problématique et les incite à s’impliquer dans sa résolution. Ibrahima Ndiaye, animateur d’AJE, témoigne : « Les dessins, que nous appelons également des cartes-conseils, nous aident à faire passer beaucoup plus facilement notre message. En témoignent d’ailleurs les réactions du public visé. Ces instruments sont très efficaces sur le plan pédagogique. »
« Les cartes-conseils nous aident à faire passer beaucoup plus facilement notre message. En témoignent d’ailleurs les réactions du public visé. »
Proposer soi-même des solutions
Les participants découvrent les dessins, sans recevoir d’explications au sujet des problèmes présentés. Ensuite, chacun est invité à prendre la parole et à interpréter l’image. Certains pointent les problèmes, d’autres abordent les solutions potentielles. Divers sujets sont abordés, par exemple la manière d’éviter la contamination de l’eau. Ou encore les bonnes habitudes à avoir, comme le fait de se laver les mains, et les moyens nécessaires à cette fin. Ce genre de discussions prend énormément de temps, mais garantit une bonne compréhension parmi les participants. Les animations ont souvent lieu à la tombée du jour et les dessins sont projetés comme le serait un film en plein air. En soirée, tout le monde est disponible et tout le village ou presque est présent. De plus, la musique est également au programme, ce qui donne à cette activité des airs de fête.
2e étape : amélioration de l’infrastructure
En novembre 2014, une série de travaux ont été entamés dans les villages afin d’en améliorer l’infrastructure : des latrines ont été aménagées et des travaux réalisés pour éviter la contamination des puits d’eau potable. Le timing correspond au début de la saison sèche, la période la mieux adaptée aux travaux de construction. Ces travaux complètent la formation et la sensibilisation, qui constituent une base essentielle à la réussite du projet. En résumé : Solidagro a pris un excellent départ au Sénégal. Envie de savoir comment ce projet va évoluer ? Voilà qui tombe bien : nous prévoyons déjà un nouvel article dans l’une de nos prochaines lettres d’informations.
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